Election time in Rawdon L’heure des élections à Rawdon

Election time in Rawdon

This story, and photos to prove it, (or at least most of it) was related to me several years ago. The main characters are gone now so I feel it can be shared.

Federal elections in 1968 was hotly contested by the highly flamboyant Pierre Trudeau and the rather low key Robert Stanfield.

Polls were predicting a tight race and all local committees were busily pushing their local candidates.

Here, in Rawdon the highly charged atmosphere in committee rooms was no less so and bravado, loud and clear  was sprouting from both sides.

The Liberal committee announced a big rally to celebrate the imminent arrival of their candidate.

To counteract this event, desperate measures were taken by a strong, and very vocal, supporter of Robert Stanfield (who we will call Miss C).

Much to her chagrin this Conservative supporter lived next door to the head of the local Liberal committee whose wife was also a very efficient organizer for the committee.

After much thought, and apparently little consideration, Miss C devised a plan to rival, even surpass the Liberal event.

All day she kept a careful watch on the house next door and when the wife, (who we will call Mrs. L) appeared, Miss C rushed out and called her the fence.

After prodding her a bit on the expected arrival of the local Liberal candidate in order to verify the announcement, Miss C announced the Conservative committee would be hosting not merely a local candidate, but the head of the Conservative Party, Mr. Stanfield!

Of course, Mrs. L pooh-hood the boast calling her bluff. 

Realizing the Liberal rally was not bluffing about their guest was enough to set Miss C into immediate action.

She visited the committee room telling them Mr. Stanfield must make a stop in Rawdon or her reputation and theirs would forever be tarnished and they would all become the laughing stock of the township.

Miss C refused to leave until the top brass of the election organization was called and begged for their help.

Promptly, in a great state agitation he appeared attempt to undo the damage.

In desperation they called the main Conservative committee in Ottawa to explain their problem.

To their utter astonishment the local committee was notified that Mr. Stanfield would be arriving in two days by helicopter and needed a landing place as well as a welcoming party organized.

Procuring a landing place was no problem, particularly as the mayor was a relation of Miss C also a supporter of the Conservative Party.

The welcome committee was another story. No one believed the leader of the party was actually coming to Rawdon.

It was not possible; it had never happened before.

No one was interested in attending thus making themselves party to a no-show event. 

Much to every one’s surprise, as well the Liberal Committee’s dismay, at the appointed time a helicopter hovered over the town, and descended into the area above the Dorwin Falls.

None other than Mr. Stanfield stepped out to a very small crowd.

From there he was taken up to the steps of city hall where another small group had gathered.

Shortly after the official welcome the helicopter carried the honourable visit up and away back to his tight agenda . 

Although Miss C’s face was saved as well as the reputation of the committee, she resented not being responsible for the great event. 

Whatever your political convictions, one must give the man credit for disrupting his previously scheduled appointments to save face for a small local committee.

There is always more than one side to every story. After reading this version, if anyone would like to share another side, or add to this story, please do.

Cette histoire, avec la photo qui prouve sa véracité (ou du moins la plus grande partie de celle-ci), m’a été racontée il y a de nombreuses années.

Les acteurs principaux sont maintenant décédés. Je pense donc que je peux la partager avec vous.

Les élections fédérales de 1968 étaient âprement disputées entre le très flamboyant Pierre Trudeau et le plutôt discret Robert Stanfield.

Les sondages annonçaient une course serrée.

Tous les comités locaux s’affairaient à promouvoir leurs propres candidats.

Ici, à Rawdon, l’atmosphère dans les salles de comité était tout aussi enflammée.

Les deux camps fanfaronnaient bruyamment.

Le comité libéral a fait l’annonce d’un grand rassemblement pour célébrer l’arrivée imminente de son candidat.

Pour contrer cet événement, une fière et bruyante partisane de Robert Stanfield (que nous appellerons Mlle C) a fait appel à des moyens désespérés.

À son grand regret, cette partisane conservatrice vivait à côté du chef du comité libéral local.

La femme de ce dernier était également une organisatrice très efficace pour leur comité.

Après mûre réflexion, et apparemment sans trop se soucier de ses effets, Mlle C a conçu un plan pour rivaliser avec l’événement libéral, voire le surpasser.

Toute la journée, elle a surveillé attentivement la maison voisine, et lorsque l’épouse (que nous appellerons Mme L) est apparue, Mlle C s’est précipitée et l’a rejointe à la clôture.

Après l’avoir un peu cuisinée sur l’arrivée prévue du candidat libéral local, afin de vérifier l’exactitude de l’information, Mlle C a annoncé que le comité conservateur accueillerait non pas seulement un candidat local, mais le chef du parti conservateur, M. Stanfield !

Bien sûr, Mme L. a balayé la vantardise en déclarant que ce n’était que du bluff. 


Le fait de réaliser que le rassemblement libéral ne bluffait pas au sujet de leur invité a suffi pour que Mlle C agisse immédiatement.

Elle s’est rendue dans la salle du comité pour leur dire que M. Stanfield devait s’arrêter à Rawdon, sinon sa réputation et la leur seraient à jamais ternies et ils deviendraient la risée de tout le canton.

Mlle C. a refusé de partir jusqu’à ce qu’on appelle les hauts responsables de l’organisation des élections et qu’on leur demande leur aide.

Rapidement, dans un grand état d’agitation, il est apparu pour tenter de réparer les dégâts.

En désespoir de cause, ils ont appelé le principal comité conservateur à Ottawa pour expliquer leur problème.


À leur grand étonnement, le comité local a été informé que M. Stanfield arriverait dans deux jours en hélicoptère et qu’il fallait trouver un lieu d’atterrissage et organiser une fête de bienvenue.

L’obtention d’un lieu d’atterrissage ne pose aucun problème, d’autant plus que le maire est un parent de Mlle C. et un partisan du Parti conservateur.

Le comité d’accueil est une autre histoire.

Personne ne croit que le leader du parti va réellement venir à Rawdon.

Ce n’est pas possible, cela ne s’est jamais produit auparavant.

Personne n’a envie d’y assister, se rendant ainsi complice d’un événement sans lendemain. 


À la surprise générale et à la consternation du comité libéral, à l’heure prévue, un hélicoptère survole la ville et descend dans la zone située au-dessus des chutes de Dorwin.

Nul autre que M. Stanfield en est sorti devant une très petite foule.

De là, il a été emmené sur les marches de l’hôtel de ville où un autre petit groupe s’était rassemblé.
Peu après l’accueil officiel, l’hélicoptère a emporté l’honorable visiteur pour le ramener à son agenda serré. 


Bien que le visage de Mlle C. ait été sauvé, ainsi que la réputation du comité, elle n’a pas apprécié de ne pas être responsable de ce grand événement. 
Quelles que soient vos convictions politiques, il faut reconnaître à cet homme le mérite d’avoir perturbé ses rendez-vous prévus pour sauver la face d’un petit comité local.


Il y a toujours plus d’un côté à chaque histoire. Après avoir lu cette version, si quelqu’un souhaite partager une autre version ou ajouter quelque chose à cette histoire, qu’il le fasse.

Traduction par Michel Léonard. Un gros merçi!